
Ah y'est! C'est fini.
5 jours de projections, des yeux qui accusent une petite fatigue mais un sentiment agréable d'avoir participé à un rituel pour initiés qui se répète chaque année à la même période.
Pas mal déçu par la sélection de cette année (le festival fétait ses 10 ans!) qui a fait la part belle à des premiers films souvent ennuyeux, généralement mal foutus et très peu inspirés.
'Show some balls!' a-t-on envie de dire aux jeunes réalisateurs qui nous endorment avec l'insipide 'Wonderful Town' (Thaïlande), nous horripilent avec 'Beautiful' (Corée du Sud) et son Adjani asiate hystéro qui veut grossir et puis maigrir et puis vomir et qui joue comme un ravioli froid, nous agacent avec 'Fujian Blue' (Chine) d'un petit réalisateur prétentieux qui mériterait un bon coup de latte de la mort. Et ceux dont je ne me rappelle plus le titre à l'instant mais qui ont eu les faveurs du jury... et dont je ne préfère pas parler car je ne suis pas payé pour leur faire de la pub.


Quelques très bonnes suprises malgré tout avec 'Funuke, Show Some Love, You Losers!' (du réalisateur Yoshida Daihachi, Japon, 2007), petit bijou désopilant et inventif dans lequel un frère, ses deux soeurs agitées du bocal et son épouse qui a oublié de descendre à la station 'Age Adulte' essayent de cohabiter dans la maison familiale après la disparition accidentelle des parents. Par ici pour le site du film!


Sans oublier le formidable 'Crows Zero' (Japon) de Takashi Miike qui devient le réalisateur incontournable dans l'adaptation de manga pour le grand écran et qui réunit un casting éblouissant. Ce type est génial! Le dira-t-on assez?
Et puis j'ai bien aimé aussi 'Keeping Watch' (de la réalisatrice Fen Fen Cheng, Taïwan), une douceur moite qui joue sur un faux mystère et une collection de réveils parfaitement mise en scène...
J'ai bien rigolé pendant la projection de 'Shadows In The Palace' (Corée du Sud). Le premier film d'une coréenne maigrichonne, Kim Mee-Jeung, qui cache bien son jeu sous son air de ne pas y toucher et qui nous livre dans son premier film (gros budget, plein de figurants, du décor en veux-tu en voilà...) une enquête policière gore en costumes avec plein de bonnes femmes super méchantes qui passent leur temps à s'humilier les unes les autres et à dresser un catalogue de tortures qui feraient pâlir les ingénieurs de l'Inquisition. La gamine qui passe son temps à fumer des trucs bizarres dès que tout le monde a le dos tourné est irrésistible ! Une future addict. Projection dans la grande salle du CID, réjouissant de sentir le public frémir d'horreur, mais quand on plante des aiguilles sous les ongles faut pas s'étonner que les sièges douillets tremblent.
Et comme tout le monde j'ai sorti mon mouchoir lors de la projection de 'Walking My Life' (Zô No Senaka, Japon, 2007), un mélo médical pur jus avec le grand Koji Yakusho dans le rôle principal.

Egalement au programme, un hommage à notre bien aimé Joe Hisaishi ('du Japon') avec qui j'ai échangé un aimable salut courbé entre deux clopes, à l'abri d'une averse sur le tapis rouge du CID. Petites épaules, grosse tête, minimal élégant décontracté - parfait. Joe semble rire plus souvent que Patrice Chéreau et son visage qui fond comme celui de feu Philippe Léotard.
Les PLUS et les TIPS 2008 :
- La ville de Deauville, charmante bourgade normande humide qui ressemble parfois à un décor d'un vieux Final Fantasy avec son petit marché pour faire le plein de camembert! Vive les fromages qui puent!
- Entrée gratuite pour les demandeurs d'emploi et les étudiants! Grande classe.
- Le présentateur (crâne rasé et petit bouc) qui annonce les films en compète, invite les réalisateurs et les acteurs sur la grande scène et chorégraphie le ballet des photographes de presse. Un petit bonhomme sympa et souriant qui devient une vraie star en 5 jours de festival.
- La superbe salle du CID de Deauville. Ultra confort et si le film est nul idéale pour piquer un roupillon ni vu ni connu (vous baisserez le son s'il vous plaît).
- La piscine municipale à deux pas du CID. Le prix d'entrée n'est pas donné (4 euros) mais c'est un grand bain olympique d'eau de mer avec vue sur l'océan, les fameuses planches et en plus c'est très propre... Idéale pour aller se remettre les vertèbres en place si le film projeté est nul.
- Les Vapeurs, une brasserie stylee à Trouville.
- Enki Bilal est un coquet. Masquerait-il ses cheveux blancs avec une savante teinture?
- Le jury de la section Action Asia qui arrive en retard aux projections et qui se fait gentiment mais sèchement tanser par un papy rigolo. Non mais! Un peu de respect pour un public qui fait parfois la queue sous la pluie!
- Pour déjeuner je vous recommande le resto bien caché du club de tennis, le Tie Break. Bon marché, cuisine maison travaillée par une famille joviale de gourmands et un accueil plus que chaleureux. Le papa se fera un plaisir de vous raconter les secrets de quelques salades mystères (des histoires pas très claires de curés) et le fiston vous sortira le jeu de la séduction pour vous faire plonger sur le dessert maison, une version anti-light du pain perdu (de la brioche) aux pommes caramélisées... Terrible.
- Les défenseurs d'un Tibet massacré par la Chine qui affrontent les averses glaciales et les bourrasques pour faire entendre leur voix.
- Mamy Crêpes (dans la rue principale) pour ses crêpes coussins au Nutella (servies jusqu'à minuit !) mais pas vraiment pour ses sandwiches mous qui supportent mal l'humidité océanique.
- Quelques bonnes tables dont Le Drakkar pour ses soles, ses bars de ligne et ses pétoncles farcies aux herbes...
- J'ai croisé Bruce Toussaint, le gars de La Matinale sur Canal Plus. C'est un colosse. La télé ça rétrécit les gens.
Les MOINS 2008 :
- La ville de Deauville, charmante bourgade normande humide mais qui se couche tôt! Impossible de dîner après une certaine heure (pas si tardive que ça d'ailleurs) même dans les restos à pizza miteux. La vision d'une serveuse qui passe la serpillière sous une lumière blafarde à 23 heures 10 minutes fait froid dans le dos.

- Le cinéma du Casino : une vieille salle peu confortable, pas aérée (comme les aisselles de certains festivaliers) et surchauffée avec un sound system qui crache ses dernières tripes sur les grosses basses. Fatigué le son.
- Un jury qui vote tout pourri présidé par Patrice Chéreau qui souffre quand il sourit. Triste sire ce type-là. Et William Sheller qui ressemble de plus en plus à un Nazi dans un Indiana Jones. Brrrrrr.
- Le jury de la section Action Asia qui arrive en retard aux projections... Les lits du Normandy sont trop douillets, les petits déjeuners trop copieux.
- Aucun film de la section Action Asia dans la salle du CID... Une honte ! Le film d'action est-il devenu un sous-genre et puis d'ailleurs pourquoi deux sections et pas une seule et même compétition?
- Overdose du nom Barrière : Casino, Hôtels, Bars, Avenues, Slips et Culottes... qui c'est ce type d'abord?
- La cérémonie du Palmarés = vive l'ennui.
- Le Maire de Deauville, 'élu dans un fauteuil' comme ils disent dans la presse locale, qui distribue des médailles de la ville comme d'autres la légion d'honneur.
- Le Village Asia, top minable, top cher, top désert. Un concept à revoir d'urgence.
PS/Mention spéciale à l'organisation de ce festival, Le Public System, qui maîtrisent parfaitement l'événement avec une classe assez rare.
5 jours de projections, des yeux qui accusent une petite fatigue mais un sentiment agréable d'avoir participé à un rituel pour initiés qui se répète chaque année à la même période.
Pas mal déçu par la sélection de cette année (le festival fétait ses 10 ans!) qui a fait la part belle à des premiers films souvent ennuyeux, généralement mal foutus et très peu inspirés.
'Show some balls!' a-t-on envie de dire aux jeunes réalisateurs qui nous endorment avec l'insipide 'Wonderful Town' (Thaïlande), nous horripilent avec 'Beautiful' (Corée du Sud) et son Adjani asiate hystéro qui veut grossir et puis maigrir et puis vomir et qui joue comme un ravioli froid, nous agacent avec 'Fujian Blue' (Chine) d'un petit réalisateur prétentieux qui mériterait un bon coup de latte de la mort. Et ceux dont je ne me rappelle plus le titre à l'instant mais qui ont eu les faveurs du jury... et dont je ne préfère pas parler car je ne suis pas payé pour leur faire de la pub.


Quelques très bonnes suprises malgré tout avec 'Funuke, Show Some Love, You Losers!' (du réalisateur Yoshida Daihachi, Japon, 2007), petit bijou désopilant et inventif dans lequel un frère, ses deux soeurs agitées du bocal et son épouse qui a oublié de descendre à la station 'Age Adulte' essayent de cohabiter dans la maison familiale après la disparition accidentelle des parents. Par ici pour le site du film!


Sans oublier le formidable 'Crows Zero' (Japon) de Takashi Miike qui devient le réalisateur incontournable dans l'adaptation de manga pour le grand écran et qui réunit un casting éblouissant. Ce type est génial! Le dira-t-on assez?
Et puis j'ai bien aimé aussi 'Keeping Watch' (de la réalisatrice Fen Fen Cheng, Taïwan), une douceur moite qui joue sur un faux mystère et une collection de réveils parfaitement mise en scène...
J'ai bien rigolé pendant la projection de 'Shadows In The Palace' (Corée du Sud). Le premier film d'une coréenne maigrichonne, Kim Mee-Jeung, qui cache bien son jeu sous son air de ne pas y toucher et qui nous livre dans son premier film (gros budget, plein de figurants, du décor en veux-tu en voilà...) une enquête policière gore en costumes avec plein de bonnes femmes super méchantes qui passent leur temps à s'humilier les unes les autres et à dresser un catalogue de tortures qui feraient pâlir les ingénieurs de l'Inquisition. La gamine qui passe son temps à fumer des trucs bizarres dès que tout le monde a le dos tourné est irrésistible ! Une future addict. Projection dans la grande salle du CID, réjouissant de sentir le public frémir d'horreur, mais quand on plante des aiguilles sous les ongles faut pas s'étonner que les sièges douillets tremblent.
Et comme tout le monde j'ai sorti mon mouchoir lors de la projection de 'Walking My Life' (Zô No Senaka, Japon, 2007), un mélo médical pur jus avec le grand Koji Yakusho dans le rôle principal.

Egalement au programme, un hommage à notre bien aimé Joe Hisaishi ('du Japon') avec qui j'ai échangé un aimable salut courbé entre deux clopes, à l'abri d'une averse sur le tapis rouge du CID. Petites épaules, grosse tête, minimal élégant décontracté - parfait. Joe semble rire plus souvent que Patrice Chéreau et son visage qui fond comme celui de feu Philippe Léotard.
Les PLUS et les TIPS 2008 :
- La ville de Deauville, charmante bourgade normande humide qui ressemble parfois à un décor d'un vieux Final Fantasy avec son petit marché pour faire le plein de camembert! Vive les fromages qui puent!
- Entrée gratuite pour les demandeurs d'emploi et les étudiants! Grande classe.
- Le présentateur (crâne rasé et petit bouc) qui annonce les films en compète, invite les réalisateurs et les acteurs sur la grande scène et chorégraphie le ballet des photographes de presse. Un petit bonhomme sympa et souriant qui devient une vraie star en 5 jours de festival.
- La superbe salle du CID de Deauville. Ultra confort et si le film est nul idéale pour piquer un roupillon ni vu ni connu (vous baisserez le son s'il vous plaît).
- La piscine municipale à deux pas du CID. Le prix d'entrée n'est pas donné (4 euros) mais c'est un grand bain olympique d'eau de mer avec vue sur l'océan, les fameuses planches et en plus c'est très propre... Idéale pour aller se remettre les vertèbres en place si le film projeté est nul.
- Les Vapeurs, une brasserie stylee à Trouville.
- Enki Bilal est un coquet. Masquerait-il ses cheveux blancs avec une savante teinture?
- Le jury de la section Action Asia qui arrive en retard aux projections et qui se fait gentiment mais sèchement tanser par un papy rigolo. Non mais! Un peu de respect pour un public qui fait parfois la queue sous la pluie!
- Pour déjeuner je vous recommande le resto bien caché du club de tennis, le Tie Break. Bon marché, cuisine maison travaillée par une famille joviale de gourmands et un accueil plus que chaleureux. Le papa se fera un plaisir de vous raconter les secrets de quelques salades mystères (des histoires pas très claires de curés) et le fiston vous sortira le jeu de la séduction pour vous faire plonger sur le dessert maison, une version anti-light du pain perdu (de la brioche) aux pommes caramélisées... Terrible.
- Les défenseurs d'un Tibet massacré par la Chine qui affrontent les averses glaciales et les bourrasques pour faire entendre leur voix.
- Mamy Crêpes (dans la rue principale) pour ses crêpes coussins au Nutella (servies jusqu'à minuit !) mais pas vraiment pour ses sandwiches mous qui supportent mal l'humidité océanique.
- Quelques bonnes tables dont Le Drakkar pour ses soles, ses bars de ligne et ses pétoncles farcies aux herbes...
- J'ai croisé Bruce Toussaint, le gars de La Matinale sur Canal Plus. C'est un colosse. La télé ça rétrécit les gens.
Les MOINS 2008 :
- La ville de Deauville, charmante bourgade normande humide mais qui se couche tôt! Impossible de dîner après une certaine heure (pas si tardive que ça d'ailleurs) même dans les restos à pizza miteux. La vision d'une serveuse qui passe la serpillière sous une lumière blafarde à 23 heures 10 minutes fait froid dans le dos.

- Le cinéma du Casino : une vieille salle peu confortable, pas aérée (comme les aisselles de certains festivaliers) et surchauffée avec un sound system qui crache ses dernières tripes sur les grosses basses. Fatigué le son.
- Un jury qui vote tout pourri présidé par Patrice Chéreau qui souffre quand il sourit. Triste sire ce type-là. Et William Sheller qui ressemble de plus en plus à un Nazi dans un Indiana Jones. Brrrrrr.
- Le jury de la section Action Asia qui arrive en retard aux projections... Les lits du Normandy sont trop douillets, les petits déjeuners trop copieux.
- Aucun film de la section Action Asia dans la salle du CID... Une honte ! Le film d'action est-il devenu un sous-genre et puis d'ailleurs pourquoi deux sections et pas une seule et même compétition?
- Overdose du nom Barrière : Casino, Hôtels, Bars, Avenues, Slips et Culottes... qui c'est ce type d'abord?
- La cérémonie du Palmarés = vive l'ennui.
- Le Maire de Deauville, 'élu dans un fauteuil' comme ils disent dans la presse locale, qui distribue des médailles de la ville comme d'autres la légion d'honneur.
- Le Village Asia, top minable, top cher, top désert. Un concept à revoir d'urgence.
PS/Mention spéciale à l'organisation de ce festival, Le Public System, qui maîtrisent parfaitement l'événement avec une classe assez rare.